L’autre jour (enfin, l’autre mois/année, ça date un peu, tellement que ne retrouve pas le lien), je lisais la note de Sarah sur le comment c’était un peu la merde de se prendre en photo sur son blog. Tellement qu’on n’est pas mannequin – pas maquilleuse – pas styliste. Et que la tenue tellement géniale tip-top qu’on a dans la tête voire même le miroir, et bien tombe à plat (dans le meilleur des cas) une fois qu’on a un oeil extérieur dessus, autrement dit : une photo (ah non, ça c’était Marie).
A se demander ce qui parfois pousse à réitérer encore et toujours.
Franchement, j’aurais une poupée-mannequin taille nature sous le coude ça serait plus simple.
Rajoutez à cela le réflex capricieux sur son pied, OK le flou c’est joli mais pas sur moi, on s’en fout de mettre en valeur le pot de fleurs.
Seulement voilà, tout mettre à plat sur le parquet, c’est joli de temps en temps mais ça vit pas. Donc il faut se mettre en danger, accepter que ce monde de la mode sera toujours un peu étranger, que l’on a pas le physique adéquat et que (parce que finalement en s’affichant sur écran c’est un peu ce qu’on fait) la comparaison ne sera jamais à notre avantage (si quelqu’un à la solution pour se faire pousser 20 cm de jambes, faites passer).
Le blog rend schizo si vous voulez mon avis. Girl next-door certes, mais comme tout média, le lectorat demande un peu à rêver. Si c’est pour voir les mêmes défauts quotidiens, il n’y a qu’à se regarder dans la glace. La pellicule fige une posture qui aggrave un défaut, un bourret de pull dans un mouvement qui disparait la seconde suivante…
Mais voilà si on veut partager, il faut se faire violence.
Vous savez quoi ?
J’ai horreur de me faire prendre en photo, pas à l’aise, pas moyen de trouver des poses « cool » et le pompon je ne suis pas particulièrement photogénique…

C’est là que je me suis posée la question du rapport à l’image, qui pour nous – trentenaires et plus – est souvent complexé, au regard des générations.
Si si, à 15 ans d’écart, je considère la génération avec la minette de 20 ans.
Et concrètement, les biberonnés aux téléphones portables, pas un jour se passe sans une pose les doigts en V non ? Comme si ils avaient intégré que leur image ne leur appartenait plus vraiment, on est figé dans le temps comme on boit un coca, alors que je connais moultes gens qui refusent tout net l’approche d’un objectif quelconque, on n’est pas rendu au « vol de l’âme », mais pas loin.
Et c’est là que j’ai réalisé que j’ai passé mon adolescence avec dans le meilleur des cas 2 péloches de 24 poses par an, avec ma trombine sur au moins 2, hein. J’aurais tâté du numérique en 2001, avec un tagazou qui mettait 3 secs à bien vouloir prendre une photo (parfois ça dure une éternité, 3 secs).
Faut donc pas que je m’étonne de ma non-maîtrise de la pose « ado-kikoo-lol-trop-cool », j’ai passé la péremption.