L’empreinte

(de nos fringues)

C’est marrant comme sevrage rime parfois avec blocage. Genre l’appareil photo. 4 mois que je n’avais pas sorti le réflexe avant les 2-3 photos sur trépied du dernier billet. Les vacances sont font à l’iphone, et j’ai de plus en plus de mal à montrer mon visage en photo. Non pas qu’il ait changé hein, je n’ai même pas de gros boutons à cacher ou une subite ride du lion qui se serait installée en 15 jours. C’est juste que j’ai dû un peu tirer sur la corde. Comme si en bientôt 8 ans de blog j’avais épuisé mon crédit Narcisse.

Mais sinon, une réflexion, tiens :

livre

=> J’ai fini de lire « To die For, Is Fashion wearing out the world ? » (ici sur Amazon).

Et bien c’est pas marrant, voire franchement chiant à lire, en plus. Je ne compte pas les fois où je me suis endormie dessus. MAIS, je dois vous dire qu’on revoit fatalement son mode de fonctionnement après ça. Et qu’on se pose pas mal de questions.
Je ne crois pas pouvoir arriver un jour à ne pas « consommer » de mode. Je dis consommer, car je crois que je tombe dans cette catégorie. J’aime regarder les nouvelles tendances, renouveler ma garde-robe, me faire des paniers virtuels. Je suis lucide, j’apprécie d’avoir la chance de continuer à travailler avec certaines marques ou e-shops. Comme dirait une amie qui se reconnaitra « Quand on aime les fringues… et bien on aime les fringues ».
Ce qui n’empêche pas de m’interroger de plus en plus sur les impacts : écologiques-éthiques-sanitaires, d’essayer de réduire (« contenir », serait le mot juste) ma consommation et me renseigner un peu :

– Sur la provenance (saviez-vous que le coton ouzbek par exemple, était ramassé par des étudiants « forcés » de faire une sorte de service civique au profit de l’état et de son dirigeant, dans des conditions déplorables pendant 2 mois avant leur rentrée scolaire ?)

– Sur la matière (mais apparemment, point de vue empreinte écologique le coton ne vaut parfois guère mieux que le synthétique, le top c’est le lin)

– Sur les conditions de travail (on ne va pas revenir sur le Bangladesh… mais beaucoup de travaux de broderies/sequins et cie sont même sous-traités dans des sortes d’ateliers clandestins dans des habitations privées à des prix encore moindre que celui de l’usine déjà à bas coût. Donc si vous voyez un joli top à sequins, le truc qui ne peut pas se faire à la machine, à un prix dérisoire, cela veut dire qu’il y a forcément quelqu’un quelque part qui l’a fait à la main pour 3 fois rien, et que vous n’avez pas envie de vivre dans les mêmes conditions).

– Sur les diverses teintures et procédés chimiques, les catastrophes écologiques en Inde et Asie du sud est, où de nombreuses usines ne traitent pas les rejets toxiques qui vont directement dans les cours d’eau.

– Sur ce que deviennent nos fringues (les « dons » qui partent par containers entiers en Afrique et qui deviennent un vrai business là bas, alors que les fibres locales et les textiles produits sur place sont achetés à bas coûts par la Chine ou l’occident, dans le genre on marche sur la tête…)

– Sur le pourquoi certains prix ont tellement baissé que des produits dits « luxe » deviennent des produits de consommation courante ou presque. Je pense au cachemire. Ce qui fait que le cheptel de chèvres mongoles a tellement augmenté que cela met en péril à la fois l’écosystème et la qualité intrinsèque du poil. Faut-il se réjouir de trouver des pulls en cachemire à moins de 100 € ? Et bien finalement, non.

Le problème étant qu’on ne peut pas TOUT tracer. Entre la culture, la teinture, la façon, etc.. on peut faire 3 fois le tour de la planète. Après il faut composer avec ce qu’on peut faire et ses sensibilités. Ce qui donne pour ma part :

– Ne plus me rendre dans les enseignes low cost (je ne les citerai pas, mais si on pense anglais et jean à 5 €, hein, bon) encore moins les promouvoir (je sais, ça m’est arrivé), et éviter autant que possible la fast fashion. Ou alors en faisant attention à l’origine (le made in spain ou Portugal why not, mais le sourcing du tissu ? ).
– Ne plus acheter certains made in, surtout quand le prix est bas (Bangladesh, Inde, Asie, etc… ) sauf si cela vient de filière « fairtrade ». Je suis plus mesurée sur le made in China, c’est tellement vaste qu’on y trouve TOUT, le bien comme le pire. Mais un made in China pour 3 clopinettes, ça ne PEUT PAS être fait dans de bonnes conditions (salaires, hygiène, sécurité, matières premières, teintures et cie).
– Privilégier le coton « organic ». (préserver l’eau et éviter les pesticides)
– Pour les jeans, choisir du made in Europe/USA/Japon. Surtout si il y a beaucoup de délavage.
– Privilégier les créateurs et les petites séries.
– Eviter en gros tous les « prix trop bas pour être honnêtes ». (sans non plus verser dans le luxe en pensant que c’est la sécurité, il y a des dérives là aussi)
– Essayer de se renseigner sur les politiques en matière de sourcing de certaines marques.

Je crois qu’il faut qu’on accepte que les vêtements aient un coût, et que si il est trop élevé on pense à l’occasion plutôt qu’aux enseignes bon marché qui pullulent. Et je sais, vous allez me dire, et les familles nombreuses à faible revenu ? Et bien je ne suis pas sure non plus que l’option : j’achète un plein sac rempli de trucs qui ne vont pas tenir 2 lessives soit le meilleur calcul : « le pas cher est toujours trop cher ».

41 commentaire pour “L’empreinte

  1. Je suis en gros d’accord avec toi mais mon bémol est que je ne suis pas sûre que les marques doit disant made in Europe soient irréprochables ,j’ai l’impression qu’elles se sont engouffrées dans un créneau pseudo éthique et responsable pour nous vendre la même chose en plus cher. Le monde de la mode génère tellement de fric que l’éthique passe un peu beaucoup à la trappe.

  2. Finalement c’est un peu la continuité de tes collections ces reflexions non? Je sais que certaines avaient pu reagir au prix de certains article, mais comme tu le dis, les vetements ont un cout. Un des pb d’appreciation de ce « vrai prix » vient de certaines enseignes qui sous facturent ou qui surfacturent. Parce que la robe en polyesther à 250€ on l’a vu aussi!

    • Perso, je pense qu’il ne faut pas juste corréler la matière avec le prix. Il y a différentes qualités de synthétiques + teintures + main d’oeuvre + finitions, etc… C’est ce qui rend la chose si complexe et qu’on a du mal à apprécier dorénavant la valeur d’un objet :-/

      Ca me fait penser au 501 CT de Levi’s tiens ! en boutique, le modèle est made in China à 109 €. Je viens de voir sur NAP qu’ils ont une exclu : le même mais made in USA, et à 300 €. Quel est le coût réel de la différence de made in ?

  3. complètement ok avec toi !
    ceci-dit , chanel n’est pas plus fabriqué en france pas plus que hermès ! ( sauf les carrés ) je sais de quoi je parle pour être une ancienne de chez eux !
    tu sais bien qu’il suffit d’un seul bouton, zip ect monté en france ou italie pour avoir le label Made in

  4. J’espère que tu arriveras à faire rejoindre ton centre d’intérêt pour les fringues (avec dernièrement cette respectable fibre « conso-responsable ») et ton projet professionnel pour lequel tu envisages un master.
    Tu peux ajouter à ta liste, dans la catégorie « diverses teintures et procédés chimiques », le danger pour NOUS-MÊMES d’être exposés à des substances nocives sur les vêtements provenant de pays aux normes douteuses.

    • Il y a une corrélation entre les deux, mais un peu plus éloignée que ce que tu imagines 😉

      Je suis d’accord, ça rentre dans le « risque sanitaire ». Mais qd tu vois ce que ça peut faire au porteur de vêtement, imagine pour ceux qui le produisent à longueur de journée :-/

  5. Je vais juste revenir sur « ceux que deviennent nos fringues ». Renseignez vous sur les différents containers autour de chez vous, tous ne font pas la même et ne vont pas au même endroit.
    C’est très important.

    Je ne reviens pas sur tout le reste, tout est tellement obscur, que c’est difficile de faire le « bon » achat. C’est un peu comme l’alimentaire…

  6. Bonjour,
    en effet pour les containers je crois que seuls certains font vraiment du recyclage (et de la réinsertion) avec le produit récupéré. Je crois que 60 millions de consommateurs avait fait un dossier là -dessus (pfiou, il y a un bail !) et le Relais (filiale d’Emmaüs il me semble ?) était donné comme le plus « honnête » dans sa répartition financière.

    • Je confirme que le Relais est une entreprise d’insertion. elle n’a pas de lien avec emmaus, mais elle fonctionne de façon identique. a savoir, les salariés qu’elle emploie sont des demandeurs d’emplois en grande difficulté d’insertion. Elle accompagne ces personnes en leur redonnant un rôle social, elle les forme mais en plus, au cours des 2 ans du contrat de travail, elle les aide a redéfinir un projet professionnel afin de leur permettre de se réinsérer durablement. depuis que je connais leur fonctionnement, je n’hésite plus à donner systématiquement les vêtements de la famille que nous n’utilisons plus. dans certaines régions, ils récupèrent également jouets, objets deco et linge de maison et tout ce qui est en état est revendu à tout petit prix dans des boutiques du style de celles d’Emmaus: si vous en avez près de chez vous, foncez, on y trouve des pépites et on fait en même temps une bonne action!

  7. Deux cas:

    1. le luxe, avec les carrés Hermès. Ils sont vendus dans une belle boîte en carton orange. Cet emballage a très longtemps été fabriqué en France par une maison qui fait imprimerie/cartonnage/papeterie, haut de gamme. Un jour Hermès a découvert la Chine, ses prix avantageux et a fait fabriquer ses emballages en Chine.
    Les carrés, pas moyen de les faire faire en Chine, il faut vraiment des artisans extrêmement bien formés et expérimentés. Mais, en Chine, ils savent coudre, non ? Et ces boîtes qui reviennent vite, c’est un peu bête… Donc maintenant, les carrés sont envoyés en Chine où des petites mains les ourlent et les emballent soigneusement dans les belles boîtes oranges, avant que le tout ne revienne en France.

    2. le créateur : une amie conçoit et dessine des tissus de décoration, surtout destiné aux hôtels de luxe, boutique hôtel, résidences, etc… bref du haut de gamme. Beaucoup de soie, du cachemire. Elle cherche longtemps des usines en Europe qui puissent réaliser les tissus qu’elle dessine, n’en trouve pas. Finalement, elle trouve son bonheur en Inde. Enfin c’est ce qu’elle croit, parce que malgré un contrat-béton, elle se fait voler ses modèles par le fabricant.

    Elle conçoit d’autres modèles, approche des ONG pour se faire conseiller sur les bonnes usines à faire travailler en Inde ou au Népal, reçoit des adresses qui sont certifiées, contrôlées, etc. Elle choisit une de ces usines, tout va bien, conditions de travail correctes, traitement des eaux. Sauf qu’elle découvre un jour tout à fait par hasard qu’en fait cette usine sous-traite environ 90 % de ses commandes. Inutile de préciser que les conditions de travail des sous-traitants n’ont rien à voir avec celles d’une usine certifiée (qui du coup ne l’est plus maintenant).

    Ce dont tu parles si bien pour la mode s’applique je crois pour beaucoup de nos choix de vie: l’alimentation, notre consommation de technologie de « communication » (le dernier smartphone, la dernière tablette, etc…).

    Et je m’arrêterai là, le marchand de sable vient de passer
    Sweet dreams

    • Ton commentaire rejoint ma pensée. Le capitalisme et son profit à tout prix nous fait marcher sur la tête : ton exemple du carré Hermès fabriqué en France, envoyé en Chine pour finitions / emballage puis renvoyé en France en est la preuve ! Il devient plus rentable de faire faire le tour du monde aux produits pour bénéficier de moindres coûts de main d’oeuvre, matières premières, etc que de faire faire un produit de A à Z dans un seul et même pays (quid de l’impact écologique de ces milliers de trajets de marchandises ?…). De même pour les conditions de travail : la sous-traitance à outrance fait que le client initial n’est plus au courant (et du coup plus responsable) de rien, et les conditions de travail se dégradent d’échelon en échelon…
      Et comme tu le soulignes, il y a la mode, mais aussi l’électronique / électroménager, l’alimentaire : tout ce que nous consommons en fait.
      Et la solution n’est parfois pas à la portée du consommateur, même s’il a selon moi une certaine responsabilité dans ce qu’il achète (le « trop pas cher pour être honnête » dont parle Walinette par exemple !). Mais quand même les créateurs (comme ton amie) ou les organismes de contrôle se cassent les dents pour remonter les filières de fabrication de nos produits, que peut-on faire, nous, à notre échelle ?
      J’en viens à perdre espoir !

    • C’est bien le problème… on ne peut plus se fier aux prix. Enfin si, disons qu’un prix minimum (50€ pour un jean ? 20 pour un tee ?) est une condition nécessaire (en dessous, hors soldes on peut être sûre qu’il y a qqchose à redire question matière/humain/produits) mais pas suffisante malheureusement.

      je crois que le luxe aussi a connu une grosse dérive avec ses produits d’appel : les foulards, les sacs, les chaussures. Le volume est devenu tel qu’il ne peut plus être traité de manière artisanale et/ou en France. Je crois aussi que les prix sont bien gonflés et que tu paies tout le marketing spécifiquement sur ces gammes de produits.

  8. Quel vaste sujet ! Je crois qu’on n’en fera jamais le tour, mais chaque témoignage (commentaire ci-dessus) a son intérêt, donne à réfléchir et montre bien que tout n’est pas tout blanc ou tout noir…
    En tout cas c’est très intéressant :-)

    Et vive le retour en force de Walinette yeehaaaa !!!

    Bises et bonne journée

  9. Un lien sur justement une info qui vous interessera ….
    http://www.franceinfo.fr/actu/economie/article/des-produits-chimiques-dans-les-vetements-greenpeace-publie-son-classement-detox-658275

  10. En gros on ne mange plus au risque de crever d’un cancer, on ne s’habille plus parce qu’on ne pourra plus se regarder dans le miroir sans culpabiliser et finir en enfer pour avoir fait travailler des petits enfants…. Bref tout ça me saoule j’avoue ! Pas du tout ta remise en question bien sûr, elle est légitime et c’est bien de se la poser mais c’est fatiguant d’entendre tout ça à la longue parce qu’au final on se rend compte que rien n’est jamais bien, suffit de lire tes com donc celui de MARIEG qui a finit de m’achever dans le sens où même le cher qui est censé être du made in France et bla bla, nous roule dans la farine donc payer plus cher pour aussi « pourri » que dans les grandes enseignes et bien franchement je dis non ! Je n’ai pas les moyens de toute façon donc à la maison c’est du H&M, Zara et cie pour moi et mon fils et franchement, ce n’est pas parce que c’est pas cher que ça te tiens pas, ça c’est du mythe ! J’ai des tas de fringues « bas de gammes » mises et remise et qui ne bougent pas….

    Bref un coup de gueule pas contre toi du tout hein 😉 Mais c’est juste que j’ai l’impression que dans tous les cas, quoi qu’on fasse, ça ne changera rien, que rien ne va changer ! Tout est allé trop loin je pense pour un retour en arrière. Le développement de tout ces pays à bas prix, Indes, Chine etc fait qu’on ne peut plus faire face sachant que les gens cherchent toujours moins cher et c’est compréhensible et légitime…Enfin bon je suis pessimiste là-dessus j’avoue :(

    • par le bas de gamme je pensais plus Primark que H&M… Parce que Primark, y’a pas, c’est de la fringue jetable 😉

      Je ne suis pas sûre qu’on ne puisse pas changer en revanche, j’ai l’impression que justement parcequ’on est allés trop loin, dans tous les domaines, qu’il y a une prise de conscience. C’est bien de ne pas faire l’autruche je trouve. Après, chacun a ses sensibilités, ses moyens et doit faire comme il le sent. Je ne me suis jamais posée en donneuse de leçon, ce sont juste des pistes pour réfléchir.

    • Pourquoi forcement des extrêmes comme « ne plus rien manger », « ne plus s’habiller » ? Je comprends ce ras le bol mais on est quand même capable de trouver un juste milieu non ? :)
      Ne pas acheter des fraises en hiver, trier ses déchets et faire un minimum attention à ce qu’on achète c’est déjà un bon début !
      Et vive le marché de l’occassion :)

  11. Quand les questions écologiques rejoignent the joy of less !
    Très sensible sur le terrain de l’alimentation et de l’agriculture (c’est mon métier, ma formation), c’est assez naturellement que mes questions ont débordé sur les autres industries utilisant des matières premières agricoles… comme le coton. Et que mes préoccupations environnementales (pour le pas dire écologiques) et sociales m’ont incité à ne plus acheter sans me questionner. A ne plus acheter dans un premier temps, d’ailleurs 😉 et à choisir ensuite, avec parcimonie donc (parce que forcément ça implique de mettre un peu plus le prix, sans tomber dans le luxe)… Vers la pleine conscience ?
    Merci pour ce conseil de lecture, je crois que je vais aller au delà de ma flemme de lire en anglais (déjà que je m’endors au bout de 3 pages de Fred Vargas…) !
    go green !

  12. C’est sûr il faut chercher un peu mais il y a des marques qui font des efforts pour produire en respectant l’environnement et leurs travailleurs.
    Et les choses changent quand même petit à petit. On commence à plus parler de ces sujets et une loi sur le devoir de responsabilité des multinationales a de bonnes chances d’être votée à la fin du mois (cf http://www.novethic.fr/isr-et-rse/actualite-de-la-rse/isr-rse/projet-sur-le-devoir-de-vigilance-des-entreprises-deuxieme-round-143147.html )

  13. Bonsoir,
    On peut consommer éthique en France. Un peu. nous avons été plusieurs à participer à un projet sur le site ulule qui lance des projets 100% français. C’est comme ca que le jean 1083 (VRAIMENT made in France) est né. la transparence est totale sur les matières, la fabrication et la rémunération.
    il y aussi des chaussures fabriquées a Romans.
    le tout BIO. qui dit mieux ?

  14. mais meme le made in EU est parfois limite par ex un sous traitant de Primarck certes mais aussi d autres marques plus haut de gamme a leicester ou encore a manchester qui fait fabriquer du made in UK par des clandestins au tarifs made in india…
    http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk/7824291.stm
    ou comment se croire a l’epoque victorienne comme dans un roman de Charles Dickens!
    ou encore mon dernier sac dreyfuss momo poney leopard gris dont les poils se barrent a toutes vitesse apres 3 mois ou ma tunique vicky de I marant qui bouloche a fond a 160 pounds…malgre le lavage a la main.

  15. Je dois dire que ce post me fait doucement rire. la encorel renversement de situation de la blogueuse mode, qui une fois après avoir bien tiré sur la code de la surconsommation vient tirer la sonnette d’alarme !
    Alors c’est un pu facile de faire la fine bouche maintenant avec les marques pseudo de « luxe » ou tout du moins qui coute un bras….quand d’une part tu as les moyens de ts les offrir et que deuxio au pire tu les paies pas, ou encore que t ai fait le tour de la question pendant ces dernières années. Parce qu’il y a qq années, quand tu croulais sous les fringues, a nous faire des looks chaque jour différents, de pièces qui je suis sure..tu portais pour la photo uniquement parce que j’ai toujours pas compris l’interet de la blogueuse mode enfemée chez elle toute la journée a la cambrousse (les looks étaient bien pr nous lectrices) et pas pour aller bosser comme dans la vraie vie …….a ce moment la, la question se posait pas !
    et nous ajd nous devrions nous la poser et consommer intelligement ….
    Et entr nous la traçabilité est obscure on le sait toutes, les fabriqunts sont tous les mêmes……la marge, le profit..et donc made in france si c’et pour y coudre un bouton alors que tout est fait en Chine, ca fait doucement marrer mais si au pssage on peut faire culpabiliser ! Come le fameux gilet de ta cllection qui était fait selon des supers normes et qui justifiait le prix…ouaisouais ouais
    Ben moi déslé…..je consomme du Zara et du H&M parce que j’aime m’acheter des fringues et en changer….j’ai pas les moyens de taper bcpplus haut, sauf exceptions….et je ne pense pas être la seule.
    et je ne sui pas sureque cette question de ou ca vient tu te la pose toujours. Et pour ton fils quand il veut des Nike ? tu te dis que c’est un môme quiles a faites et tu refuss de lui achter ? et tumets 150e dans ses jeans pour qu’il soit éco responsable? je ne pense pas
    C’est bien ds idées de bobo écolo …..
    contrairement aux idées reçus ya pas que le prix qui fait la qualité. La preuve sur ds fringues de marque ……et ça pur le coup c’est honteux. On est des pigeons…..et a tous niveaux….tiens la encore….

  16. Je suis assez d’accord avec toi, il n’est pas toujours rentable d’acheter de la quantité à très bas prix. Selon les moyens, il faut trouver un compromis qui corresponde à nos envies. Et effectivement les marques les plus chères ne sont pas systématiquement exempt de mauvais traitement sur les employés, l’écosystème etc…

    • Pas forcément non, tu peux essayer de faire attention à certaines choses même avec un budget réduit. Quand je parle low cost, je pense à Primark, New Look tati, ce genre d’enseigne. Tu peux aller chez H&M et essayer de viser la collection Conscious, allez chez Zara et privilégier le made in Portugal. Je ne donne aucune leçon, juste une réflexion. J’ai aussi le droit d’évoluer et de réfléchir à ma consommation non ?

  17. j’ai tout lu ….oui tout …oufff !! et vs avez trop trop raison !! mais petite anecdote je viens d’acheter 2 articles chez les chats perchés productions 100 % francaise createur etc etc ….je recois en premier la robe …qui me decois ….je fais une demande de retour ….15 jours pour que le site daigne me repondre et accepte mon retour (que je n’ai finalement pas fait ….puisqu’en 15 jours j’avais cesser d’y croire et porté la robe) je tiens a preciser que j’ai relancé le site x et x fois (au moins 4 messages) , je recois la tunique qui avait un délai plus long et là ….a l’ouverture du paquet …une odeur de tabac a tomber a la renverse !! pour une tunique a 175 boules c’est dur !!! tres dur !!!! du coup tout ça n’insite pas a consommer francais , je ne recommenderais plus JAMAIS chez eux et a l’avenir je ferai gaffe !! alors c’est vrai que zara fait une tunique similaire a 49 e ou 39 je ne sais plus , elle est made in china mais elle sent pas et pour les 3 fois ou je vais la porter avec les 120e d’economisé j’aurai pu faire un caddy de course pour les roumains du rond point ..du coup ça laisse a penser .. bises a toutes c’etait tres sympa de lire tout ça .

    • Je suis d’accord que ça craint, tu as beau avoir moins de moyen qu’une grande enseigne, le minimum c’est d’apporter un grand soin au SAV :-( (et pour l’odeur de clope, je crois qu’ils ont déjà eu la réflexion. J’ai acheté un top la semaine dernière, RAS en revanche sur ce point)

  18. Merci de partager tes réflexions et ton cheminement avec nous.
    Je comprends difficilement certaines qui ricanent de te voir changer d’avis. Cela arrive à tout le monde et tous les jours, non? Rien n’est gravé dans la pierre. Je te suis avec attention depuis plusieurs années (tu es même responsable de certains gros craquages! ;)) mais j’ai suivi ton évolution avec intérêt. Aujourd’hui on a beau se dire qu’à notre échelle on ne peut rien faire, il faut bien qu’on agisse et qu’on commence qq part. C’est toujours trop facile de rester dans la superficialité des choses, il y a du bon à creuser et se sentir en paix et mieux avec soi-même.
    Bonne continuation à toi!
    ps : tes articles me manquent en revanche, je comprends que tu te concentres sur une autre facette de ta vie mais j’aimais beaucoup te lire, que ça soit pour une recette, pour les aventures de la minette ou les voyages.. En tous cas, bravo pour cette reprise des études!

  19. Assez d’accord sur le fond , la chose vestimentaire évolue comme l’alimentation… Bien manger coûte cher …et in fine tu n’es pas sûre de manger sain. Quant aux ricaneuses … Et bien le problème semble etre que tu as plus l’opportunité ou les moyens de t’offrir des habits de marque réputées qu’elles…. Du reste si tu les urticairies tant que cela , que viennent elles faire ici?
    Oui mesdames les ricaneuses, vous n’etes pas obligées de vous fendre d’un commentaire méprisant, un ton modéré est suffisant pour exprimer votre désaccord.

  20. Pour les bennes de récupération de fringues, la filière est plus complexe. Effectivement, certaines fringues sont récupérées après tri massif, mises en ballots et vendues à la tonne à des entreprises africaines qui revendent sur place à prix local. Tout ce qui ne convient pas au climat local (les manteaux d’hiver par ex) sont transformés en feutre (on récupère les fibres que l’on compacte) qui sert au bourrage de canapés ou de sièges de voiture par ex, ou encore d’isolant dans certains électro-ménager. Donner ses fringues à une benne, je trouve cela tout de même moins pire que de les mettre à la poubelle où elles finiront incinérés. Pour la Chine, bcp d’efforts ont été fait ces 10 dernières années, les ateliers sont à présent plus propres, plus aérés, mieux éclairés. La Chine produit à présent aussi du très haut de gamme et parfois pour son propre marché local ! Eh oui, le niveau de vie a augmenté là-bas (je pense à Michael Kors dont le marché principal est l’Asie, même si en Chine sont aussi fait les sacs destinés au marché occidental). Autre anecdote « luxe », Louis Vuitton fait fabriquer beaucoup d’éléments en Roumanie, 2-3 machins sont assemblés en France et hop ! Made in France! Méfiez-vous aussi des made in Italy, beaucoup de sociétés chinoises se sont installées là-bas (employant souvent des chinois au salaire chinois) pour justement avoir le label « made in Italy », ils jouent aussi les sous-traitants locaux pour Chanel et Gucci (qui gardent le Made in Italy).

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