Les abus de la fast fashion et leurs conséquences sur l’environnement


boutique fast fashion
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Les multinationales de la fast fashion mettent constamment sur le marché de nouveaux modèles à bas prix. Elles fabriquent leurs produits en se servant de processus très polluants et ont des travailleurs qui sont originaires des pays les plus défavorisés. Quelles conséquences les abus de la fast fashion ont-ils sur l’environnement ? Ce document lève le voile sur cette préoccupation.

Une source de pollution considérable

Chaque année, environ 100 milliards de vêtements sont vendus à travers le monde entier. Se révélant comme étant à l’échelle mondiale la seconde source de pollution, l’univers de la mode émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année, soit 2 % des émissions de gaz émises sur la planète. On utilise 4 % de l’eau potable qui est disponible dans le monde pour la production de nos vêtements.

L’utilisation des fibres synthétiques et celles du polyester en particulier a sur l’environnement un immense impact. Le polyester émet bien plus de gaz carboniques que d’autres fibres comme le coton. De même, on peut compter jusqu’à des centaines d’années avant qu’il ne s’autodégrade. La raison pour laquelle l’impact est particulièrement grand, c’est que 50 % des vêtements que nous portons sont conçus avec ce matériau.

Avec le développement de la Fast Fashion, il y a eu de l’an 2000 à aujourd’hui, tel que vous pouvez le voir ici, une croissance de 157 % de la dose de polyester qui est utilisée dans la conception des vêtements.

Il est produit chaque année presque 2 milliards de jeans. Pour mieux comprendre ces chiffres, vous devez savoir qu’un jean a besoin d’environ 7 litres d’eau pour sa conception. Dans le même temps, il est nécessaire d’utiliser jusqu’à 2,7 litres d’eau pour la fabrication d’une chemise. Pour la production de chacun de ces vêtements, il est utilisé au-delà de 1,5 million de tonnes de produits chimiques qui sont dangereux pour l’environnement et qui ont sur ce dernier une incidence permanente, à en croire le rapport du wwf.

Les produits chimiques comme les NPE, les colorants azoïques ainsi que les composés perfluorés toxiques se trouvent être cancérigènes pour les humains et les animaux. De façon globale, jusqu’à 20 % de la pollution de l’eau est provoquée par l’industrie de l’habillement.

Une grande exploitation d’eau et de ressources non renouvelables

La production des matières premières nécessite une exploitation massive d’eau, de ressources non renouvelables et de produits chimiques pour l’alimentation des animaux et la culture du sol. À chaque lavage, ces vêtements rejettent des microparticules de plastique qui sont déversées dans les océans. De même, le coton étant la plus grande culture qui consomme des pesticides dans le monde, sa production a besoin de grands volumes d’eau douce.

Les procédés chimiques utilisés pour la conception des vêtements ont une répercussion négative sur l’environnement

Après la production des matières premières vient le moment de la fabrication. Étant donné que les coûts de production du « Made in China » devenaient trop encombrants pour les multinationales après l’augmentation des salariés, celui-ci a été substitué par le « Made in Pakistan » et le « Made in Bangladesh » au niveau desquels les salaires sont les plus bas du globe.

Les conditions des travailleurs se trouvent être assez déplorables et les accidents de travail sont fréquents à cause du niveau de sécurité qui est bien plus faible que celui qui existe dans les pays européens.

Les procédés chimiques que l’on utilise pour la fabrication des vêtements tels que le délavage des jeans ou les teintures ont aussi un impact négatif sur l’environnement. La pollution des eaux sur la planète serait due à 20 % du traitement et à la teinture des textiles.

Un mode de transport assez polluant

En raison du fait que les multinationales ont délocalisé la fabrication des vêtements, le transport de ces derniers se fait sur des distances assez longues, de façon rapide afin d’approvisionner les innombrables enseignes et offrir aux articles la possibilité d’être commercialisés en un temps record. L’avion est le plus utilisé des modes de transport, mais également l’un des plus polluants en raison de ses diffusions de gaz à effet de serre.

Des vêtements rapidement jetés qui polluent l’environnement

L’impact que les vêtements ont sur l’environnement est très néfaste. Étant donné que les matériaux utilisés pour leur fabrication sont peu solides, les vêtements produits, pour la plupart, sont jetés après un temps d’utilisation assez court. Sur le continent européen, les gens se débarrassent chaque année de 4 millions de tonnes de textile. En effet, 80 % de cette quantité de textile est jeté avec les ordures ménagères. Ces tonnes de textile dont on se débarrasse finissent par être incinérées. Par ailleurs, 10% des vêtements sont revendus en seconde main. Les 10% restants, quant à eux, subissent un recyclage.

À en croire les statistiques, 6 % des textiles qui sont produits chaque année se révèlent comme étant des déchets de surface. De ce fait, ils sont jetés dans les décharges de ces pays en voie de développement au niveau desquels les vêtements sont fabriqués. En dépit du fait que 4 sur 5 des vêtements que jettent les consommateurs au niveau des grandes villes pourraient être utilisés à nouveau, ceux-ci, de façon générale, finissent dans les décharges.

Les décharges de vêtements, rien qu’aux États-Unis, occupent chaque année au-delà de 125 millions de mètres cubes. Le pire, c’est que ces vêtements, pour la plupart, sont conçus avec des matériaux non biodégradables.

Un fort impact sur le réchauffement climatiqueSelon des statistiques dévoilées en 2017, l’industrie de la mode utilise 98 millions de tonnes de matières non renouvelables, y compris le pétrole. Elle utilise aussi par an 93 milliards de mètres cubes d’eau pour sa production.

À en croire le rapport, dans le cas où la tendance resterait inchangée, la mode pourrait, d’ici 2050, provoquer à elle seule au-delà de 26 % de l’empreinte de carbone présente sur le globe. Cela ferait augmenter la température de 2°C. Il est désormais essentiel de changer les habitudes de consommation du plus grand nombre pour s’orienter de plus en plus vers des vêtements durables c’est-à-dire dont la production ne met pas en danger notre planète.

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